lundi 19 décembre 2016

Ville à la campagne, campagne à la ville




Lotissement  pavillonnaire


La mise en place du PLUi de Grand Lac pose le problème de l’étalement urbain et de la préservation des surfaces cultivées. En France, entre 1960 et 2010, la superficie agricole a baissé de 20%, soit 7 millions d’hectares. Les villes mordent sur les campagnes et continuent de s’étaler plus rapidement que leur population ne s’accroit, et ce rythme s’accélère. Jusqu’à ces dernières années, l’équivalent de la superficie d’un département disparaissait tous les 10 ans, désormais c’est un département tous les 7 ans qui disparait. Ce phénomène est critiquable tant au point de vue écologique qu’au point de vue social. L’expansion du bâti autour des villes qui, outre les immeubles d’habitation, nécessite de nombreuses infrastructures comme les voiries, modifie le paysage en le fragmentant, contribue à l’imperméabilisation des sols qui déséquilibre les dispositifs régulateurs naturels  des intempéries, conduit à une intensification des déplacements automobiles, source de pollution atmosphérique (ozone, particules fines). Elle fait augmenter le prix du foncier, crée des conflits entre les activités agricoles et les modes de vie urbains, entre les anciens et les nouveaux habitants. Par ailleurs, l’espace périurbain est sans qualités propres (on parlera ainsi de communes dortoirs).  Pour lutter contre l’aggravation de ce phénomène, plusieurs  pistes sont envisageables. D’abord, une limitation quantitative de l’étalement des agglomérations, par la création de ceintures vertes, de trames vertes et bleues,  par le renouvellement urbain (reconstruire la ville sur la ville), la densification urbaine (préférer l’ascenseur à la voiture), le maintien d’activités économiques et commerciales en centre-ville qui peut s’accompagner d’un verdissement d’un cadre de vie devenant ainsi plus convivial. Puis une amélioration de la qualité de l’espace péri-urbain, par la,  par un entremêlement volontaire et pensé des types d’occupation et de fonction de l’espace pour satisfaire autant que faire se peut les demandes (contradictoires) de proximité avec la nature et d’accessibilité aux services, de qualité des environnements et de développement des emplois,  par la création d’espaces publics de nature (aménagement d’espaces naturels jouant pour la périphérie le rôle des places et des rues pour le centre) . Cette revalorisation de l’espace péri-urbain, qui peut prendre la forme du village-jardin, se complète par la mise en valeur des espaces agricoles et par le soutien à une agriculture raisonnée de proximité, à même de nourrir le territoire sans le polluer. Il faut réinventer la périurbanisation, non  pas seulement par des règles venues d’en haut, mais par la négociation entre toutes les parties prenantes



Jardin à la rue



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