Brison-Saint-Innocent : un village jardin. C'est une idée portée par la Communauté d'agglomération (CALB) et la municipalité, et qui s'inscrit dans les préconisations actuelles, assorties d'aides financières, telles qu'elles apparaissent aujourd'hui dans le Plan de Protection de l'Air, les Trames vertes et bleues, le Plan national de santé-environnement, le Contrat de bassin versant,... Acclame applaudit, soutient ce projet et présente dans ce cadre son concept de trottoir-jardin.
Pourquoi des trottoirs-jardins ?
1) pour mieux vivre le temps actuel :
Les trottoirs-jardins, au sol perméable, assurent la qualité de l'eau en luttant contre l'imperméabilisation des sols. Quand l'eau s'écoule à l'air libre dans des zones végétalisées, drainantes, plantées de végétaux dépolluants, elle subit un processus d'épuration par exposition aux UV qui détruisent virus, bactéries et protozoaires. Un sol non imperméabilisé respecte la présence de micro-organismes capables de dégrader certains polluants véhiculés par les eaux de voirie (huile, poussières de pneumatiques et plaquettes de frein...)
2) pour être bien tous ensemble :
Beauté, sécurité, confort, protection de l'air et de l'eau.
Invitation à limiter l'usage de la voiture pour les petits déplacements.
Invitation à déambuler, flâner, marcher, se croiser sur ces lieux de passage et de promenade qui favorisent la rencontre.
3) pour être bien avec ses enfants :
Les trottoirs sécurisés par une barrière de protection naturelle favorisent l'autonomie des enfants, en particulier sur le chemin de l'école et libèrent ce temps pour les parents.
L'air devient respirable autour de l'école. Nous rappelons que le premier kilomètre en voiture est le plus polluant : les fumées d'échappement produisent Nox, HAP, CO, CO2, C6H6, PM10, PM2,5, O3...
Une meilleure qualité de l'air diminuera les risques d'allergie et d'asthme qui touchent actuellement 10 à 15% de nos enfants.
4) pour être bien avec les anciens :
La marche et les rencontres qu'elle entraîne améliore la santé et la convivialité.
5) pour être bien dans son jardin :
Puisque celui-ci se prolonge sur la commune le long des voies de communication.
Ce concept de trottoir-jardin est inspiré par le jardin à la rue développé par Julien Maïeli et Germain Bourré. Julien Maïeli élabore des projets de jardin, de grand paysage et d'urbanisme dans des espaces publics et privés. En 2009, une collaboration est née avec le designer Germain Bourré. Cette alliance a donné lieu à de nouvelles réalisations dans le jardin de Chaumont-sur-Loire. En voici quelques exemples.
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| Le jardin à la rue propose une vision pour l'avenir où le jardin et la biodiversité deviennent les éléments structurels de la rue : des stations de lagunage longent les trottoirs, les plantes aquatiques prennent possession de l'espace urbain, créant une barrière de protection naturelle entre automobilistes et piétons. Les lampadaires photovoltaïques se métamorphosent en "citernes-baobabs" pour récolter et stocker les eaux de pluie. Les citadins circulent au-dessus d'un tapis enherbé où seules les extrémités des pousses chatouillent les pieds dénudés...Les liants à base d'algues remplacent le bitume; des lames de sol composites, issues de rebuts industriels recyclés, constituent une zone de circulation piétonne. Des plantes grimpantes caduques tapissent les stores , participant ainsi à la régulation de la température dans les habitats. |
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| Lampadaire conçu dans le cadre du Festival des Jardins de Chaumont-sur-Loire. Le baobab offre plusieurs fonctions. Il éclaire le trottoir et la rue grâce à ses feuilles en panneaux photovoltaïques alimentant des leds. Sa base volumineuse permet de stocker un minimum de 500 litres d'eau ensuite redistribuée aux plantes environnantes. Enfin il accueille des plantes d'alpage et de cueillette qui colonisent les trois branches. |
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| La pelouse, déjà présente en ville, pourrait l'être davantage et manière plus accessible si elle résistait au piétinement des usagers. Ici, des caillebotis placés en suspension au-dessus du gazon, offrent une solution permettant aux piétons d'y accéder sans l'abîmer. Cet aménagement contribue au renouveau du paysage urbain grâce à ces rubans verts qui peuvent désormais venir rythmer toute la ville. |
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| Des stores végétalisés symbolisant l'emplacement de chaque fenêtre d'appartements ont été ajoutés à ce nouvel environnement urbain. Ils sont recouverts de plantes caduques, tapissantes et grimpantes, dont on exploite le cycle naturel. En été, la végétation s'empare des stores offrant de l'ombre, tandis que l'hiver, elle disparaît pour laisser entrer la lumière et la chaleur. Les stores caducs permettent également aux habitants ne disposant pas de balcon ni de jardin d'avoir de la végétation à proximité et de récolter mûres ou kiwis depuis leur fenêtre. Design : Germain Bourré et Julien Maïeli - Photos : Germain Bourré En conclusion : Et si nous remplacions la pollution sonore par les chants de la nature, les odeurs des pots d'échappement par l'odeur des fleurs ? Et si nous abandonnions la position statique dans la voiture pour une marche active et ressourçante ? Et si nous délaissions le bitume des trottoirs pour fouler une allée vivante rythmée par les saisons ? Et si nous refusions la vision stérile du goudron pour découvrir la biodiversité heureuse ? Tout cela est possible et déjà réalisé comme au lotissement de l'Echaud à La Ravoire |
