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Lotissement pavillonnaire |
La
mise en place du PLUi de Grand Lac pose le problème de l’étalement urbain et de
la préservation des surfaces cultivées. En France, entre 1960 et 2010, la
superficie agricole a baissé de 20%, soit 7 millions d’hectares. Les villes
mordent sur les campagnes et continuent de s’étaler plus rapidement que leur
population ne s’accroit, et ce rythme s’accélère. Jusqu’à ces dernières années,
l’équivalent de la superficie d’un département disparaissait tous les 10 ans, désormais
c’est un département tous les 7 ans qui disparait. Ce phénomène est critiquable
tant au point de vue écologique qu’au point de vue social. L’expansion du bâti
autour des villes qui, outre les immeubles d’habitation, nécessite de
nombreuses infrastructures comme les voiries, modifie le paysage en le
fragmentant, contribue à l’imperméabilisation des sols qui déséquilibre les
dispositifs régulateurs naturels des
intempéries, conduit à une intensification des déplacements automobiles, source
de pollution atmosphérique (ozone, particules fines). Elle fait augmenter le
prix du foncier, crée des conflits entre les activités agricoles et les modes
de vie urbains, entre les anciens et les nouveaux habitants. Par ailleurs,
l’espace périurbain est sans qualités propres (on parlera ainsi de communes
dortoirs). Pour lutter contre
l’aggravation de ce phénomène, plusieurs pistes sont envisageables. D’abord, une
limitation quantitative de l’étalement des agglomérations, par la création de
ceintures vertes, de trames vertes et bleues, par le renouvellement urbain (reconstruire la
ville sur la ville), la densification urbaine (préférer l’ascenseur à la
voiture), le maintien d’activités économiques et commerciales en centre-ville
qui peut s’accompagner d’un verdissement d’un cadre de vie devenant ainsi plus
convivial. Puis une amélioration de la qualité de l’espace péri-urbain, par la,
par un entremêlement volontaire et pensé
des types d’occupation et de fonction de l’espace pour satisfaire autant que
faire se peut les demandes (contradictoires) de proximité avec la nature et
d’accessibilité aux services, de qualité des environnements et de développement
des emplois, par la création d’espaces
publics de nature (aménagement d’espaces naturels jouant pour la périphérie le
rôle des places et des rues pour le centre) . Cette revalorisation de l’espace
péri-urbain, qui peut prendre la forme du village-jardin, se complète par la
mise en valeur des espaces agricoles et par le soutien à une agriculture
raisonnée de proximité, à même de nourrir le territoire sans le polluer. Il
faut réinventer la périurbanisation, non
pas seulement par des règles venues d’en haut, mais par la négociation
entre toutes les parties prenantes
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Jardin à la rue |