samedi 26 décembre 2015

DECES DE NOTRE PARRAIN,
JEAN-MARIE PELT 



Jean-Marie Pelt vient de nous quitter. Il était le parrain de l’association depuis ses débuts. En  juin 2011 Il avait accepté, pour les 10 ans d’Acclame, de donner une conférence à Aix-les- Bains sur le thème Nature et spiritualité. Il y développait l’idée que la protection de la nature exige, pour qu’elle soit efficace et durable, une conversion intérieure. Nous ne pouvons pas espérer respecter la nature, c’est-à-dire la reconnaître comme partenaire, sans changer nos modes de vie et sans approfondir le sens que nous donnons à notre vie individuelle et collective. Sinon, ce qui a été notre berceau risque de devenir notre tombeau, alors qu’il y a moyen de vivre dans l’harmonie et l’émerveillement devant la beauté et la complexité de la Création. Cet homme, animé par la foi, était un scientifique rigoureux.  Après des études de pharmacie et de botanique, il avait participé à de nombreuses explorations du règne végétal en Afrique, au Vietnam, au Brésil, en Afghanistan. Le monde végétal, les plantes et les arbres,  ne lui apparaissaient pas seulement comme un réservoir de substances utiles pour notre santé, mais comme un modèle de solidarité, de coopération, de partage, dont nous ferions bien de nous inspirer. Il fut aussi professeur à l’Université de Nancy et fondateur de l’Institut européen d’écologie. Son militantisme écologique (citons sa dénonciation des dangers de l’amiante, des OGM, du nucléaire) l’avait amené à s’engager un temps dans la politique (il fut élu à la municipalité de Metz où il défendit une écologie urbaine, à travers le verdissement de la ville et la construction de logements à taille humaine). Passionné de vulgarisation, auteur d’une cinquantaine d’ouvrages, il intervenait régulièrement dans les médias et n’hésitait pas à donner des conférences dans toute la France, tant pour le grand public qu’auprès des grandes entreprises de l’environnement. Homme de discussion et de synthèse, il promouvait une agriculture la plus biologique possible et soutenait le développement des énergies renouvelables. Animé par un «  pessimisme joyeux et méthodique », il se voulait tout à la fois « contemplatif, lanceur d’alerte et porteur d’une espérance ». « Il a eu la malice de partir la veille de Noël, un moment de renouveau au cœur de l’hiver. Une façon de nous faire signe qu’il faut toujours espérer, parce que la lumière reviendra. » (Hervé Kempf) Au revoir, et merci, Monsieur Pelt, pour votre personnalité singulière, pour le soutien et le dynamisme que vous nous avez apportés. Puissions-nous être désormais  à la hauteur de votre combat pour un humanisme écologique.

mardi 15 décembre 2015

                     


LE BILLET DE DECEMBRE 2015 




Quelques remarques sur l’accord de Paris à la COP21 :

1)      Le fait qu’un accord a été signé montre :
-   Une prise de conscience globale de la menace que représente le réchauffement climatique pour l’humanité, en particulier du lien entre la transition vers une économie à faible teneur en carbone et l’éradication de la pauvreté
-    Une volonté de lutter contre ce réchauffement : désormais, les responsables  politiques craignent de se voir reprocher non pas d’en faire trop dans ce domaine  mais pas assez
-      La possibilité et la nécessité d’une collaboration entre tous les pays, en respectant les spécificités de chacun (l’effort demandé  n’est pas le même pour tous)

2)      C’est un objectif ambitieux : aller vers un réchauffement tendant vers 1,5° C, et pour cela, stopper les émissions de gaz  à effet de serre, en particulier les émissions de CO2 qui doivent être toutes absorbées en 2100, ce qui suppose une sortie progressive du recours aux énergies fossiles

3)      Les moyens préconisés :
-  Des aides pour les pays les plus pauvres, en particulier un financement d’au moins 90 milliards d’euros chaque année
-    Une révision régulière et à la hausse des engagements pris par les Etats

4)      Actuellement, la somme des engagements pris par 187 Etats (sur 195) ne permet pas de faire descendre le réchauffement au-dessous de 3°C. La date de 2025 pour la première révision paraît donc trop éloignée. Il n’y a pas de sanctions prévues pour ceux qui ne respecteraient pas leurs engagements.

5)      Cet accord ne peut donc être qu’un point de départ : il ouvre un chemin et c’est maintenant à la société civile de faire pression pour qu’il soit appliqué et amélioré. Un signe a été donné aux marchés et aux entreprises (les énergies fossiles n’ont pas d’avenir) ; les collectivités, les villes, les citoyens ont un rôle essentiel à jouer. L’accord de Paris est encourageant mais tout reste à faire.
A son modeste niveau, ACCLAME va poursuivre son travail de sensibilisation avec probablement la venue pour une conférence de Dominique Bourg, philosophe, vice-président de la Fondation Nicolas Hulot. Nous interviendrons auprès des collectivités locales pour connaître leurs engagements et leurs actions contre le réchauffement climatique. Nous restons bien entendu vigilants sur les projets qui peuvent avoir un impact sur la qualité de vie et les équilibres naturels : aménagements urbains, préservation des milieux humides, circulation automobile.

En marge de la COP21, le Président François Hollande a remis des décorations à plusieurs personnalités impliquées dans le développement durable, dont notre parrain Claude Lorius. Vous pouvez trouver un reportage sur cette cérémonie qui s’est tenue le 9 décembre sur le site de l’Elysée.



A vous tous, à vos proches et à vos familles, bonnes fêtes de fin d’année.

lundi 30 novembre 2015

Quel beau symbole !

A l'initiative de la Coalition climat, une chaîne humaine a investi le centre ville de Chambéry le samedi 28 novembre. Beau succès puisque plus de 600 personnes se sont retrouvées pour la défense du climat et de la paix. Beau symbole aussi que ce "main dans la main" sur des centaines de mètres, car il dit ce que nous recherchons : un monde fraternel, et le moyen d'y parvenir : la participation de tous.



dimanche 22 novembre 2015

Pour un monde apaisé



Les tragiques événements que vient de connaître notre pays nous rappellent une autre dimension de notre combat pour un monde où chacun pourra vivre et s'épanouir. On ne peut pas se soucier de la protection du patrimoine naturel sans se soucier de la paix et de la justice dans le monde, et donc, puisque la terre est notre mère à tous, sans se soucier de relations fraternelles entre les personnes, les groupes, les communautés, les nations. Tout est lié : la sauvegarde de la planète exige un monde plus apaisé, plus juste, plus solidaire ; réciproquement, le souci et le soin portés aux équilibres naturels, aux écosystèmes, aux autres êtres vivants sont une condition nécessaire pour le devenir harmonieux de nos sociétés. Le maintien de la COP 21, même si la participation de la société civile en France est malheureusement réduite, va dans ce sens. Elle ne résoudra pas tous les problèmes, mais elle peut et doit être un pas décisif.

jeudi 12 novembre 2015

LE BILLET DE NOVEMBRE 2015

   
                                  Claude Lorius fait salle comble !

La grande salle du cinéma Victoria à Aix-les-Bains était trop petite ce mardi 10 novembre pour accueillir tout le public venu rencontrer Claude Lorius à l’occasion de la projection du film La glace et le ciel, consacré à ses nombreuses expéditions scientifiques en Antarctique. Elles lui permirent, par l’étude de la glace, de retracer l’histoire du climat depuis 800000ans. Cette histoire est caractérisée par une alternance régulière et lente de périodes glaciaires et de réchauffement, due à la concentration plus ou moins importante de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Or depuis le début de l’ère industrielle, la quantité de ces gaz est de plus en plus importante, ce qui explique les phénomènes de réchauffement que l’on constate actuellement : élévation des températures de l’air et de la mer, fonte des glaciers, de la banquise et des sols gelés en permanence jusqu’à présent… Le message du film est clair : si rien n’est fait, tous ces phénomènes vont s’accentuer sans que l’on puisse en mesurer toutes les conséquences possibles : perte de la biodiversité, réfugiés climatiques, accroissement des phénomènes climatiques extrêmes. Pourtant Claude Lorius n’est pas fataliste : il est encore possible de réagir et de limiter ce réchauffement climatique. C’est l’affaire de tous et pas seulement des politiques. Après le film, dans une ambiance chaleureuse qu’il a beaucoup appréciée, il a répondu avec beaucoup de vivacité et d’humour aux questions qui lui ont été posées.
La lutte contre ce que l’on peut appeler un dérèglement climatique tant le réchauffement est rapide, est bien au-dessus des forces de notre seule association. Il n’est pourtant pas question de baisser les bras puisque cela aura nécessairement des conséquences sur notre environnement. C’est pourquoi le CA d’Acclame a décidé de rejoindre la Coalition Climat 21 Savoie-Haute-Savoie qui regroupe un grand nombre d’organisations de tous horizons. D’ores et déjà nous appelons à participer à la Marche pour le climat qui aura lieu le 28 novembre à Chambéry. Rendez-vous à 15h30 place de l’Hôtel de Ville pour une visite de la ville avec animations.


lundi 2 novembre 2015

Une soirée à ne pas manquer !

Une extraordinaire aventure humaine

Une découverte scientifique majeure sur le climat

Un appel pressant à prendre soin de notre Terre

Un émerveillement devant les beautés de l’Antarctique

Venez découvrir

 La glace et le ciel

Un film consacré à Claude Lorius
et à ses travaux scientifiques au Pôle Sud

Au cinéma Victoria à Aix-les-Bains

Le mardi 10 novembre 2015 à 18h

Entrée : 5 euros

En présence de Claude Lorius





vendredi 9 octobre 2015

LE BILLET D'OCTOBRE 2015

Les récentes et tragiques inondations sur la côte d’Azur nous rappellent que si les épisodes météorologiques qui en sont à l’origine ne peuvent être évités, il doit être possible d’en limiter les conséquences catastrophiques. D’abord par des mesures réglementaires strictes et réellement appliquées qui prennent en compte les conséquences d’une urbanisation anarchique et d’aménagements conduisant l’imperméabilisation des sols. C’est le rôle des différents plans de prévention des risques. Mais toutes ces précautions ne seront pas efficaces sans une prise de conscience des citoyens les conduisant à repenser leur rapport à la nature et donc leurs priorités et leur mode de vie. Le combat écologique n’est pas qu’une affaire de technologie mais concerne aussi notre conception de l’humanité et de « son idéal d’accomplissement » selon l’expression de Dominique Bourg pour lequel « nous avons besoin de spiritualité pour entrer dans l’anthropocène », cette nouvelle période dans l’histoire de la Terre où l’humain est devenu une force géologique importante pour l’évolution de la planète. Il est  par exemple illusoire d’affirmer que les progrès techniques pourraient à eux seuls résoudre les problèmes liés au réchauffement climatique. Déjà, lors du 10ème anniversaire d’ACCLAME, notre parrain, Jean-Marie Pelt avait mis en évidence ce lien entre écologie et spiritualité.




A quelques semaines de la COP21, Acclame vous recommande La glace et le ciel, le film-documentaire consacré à un autre de ses parrains, Claude Lorius, dont les attaches saint-innoises sont bien connues .Ce film de Luc Jacquet, qui a réalisé naguère La marche de l’empereur, s’appuie sur la force émotionnelle de l’image, du cinéma et de l’art pour inviter le public à découvrir, comprendre et se mobiliser. Il retrace l’aventure scientifique de Claude Lorius qui, le premier, mit en évidence la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique en étudiant les glaces de l’Antarctique. Présenté en avant-première au dernier festival de Cannes, les critiques y ont vu « un bel outil pédagogique », « une expérience visuelle, sensorielle, auditive, incroyable », « le portrait émouvant d’un homme et de ses soixante ans de recherches ». La narration  est « poétique, jamais trop technique, accessible pour un public sans connaissances scientifiques ». Porteur d’un message humaniste, malgré des perspectives alarmantes que beaucoup minimisent ou ne prennent pas en compte, le film se termine sur une note d’espoir : « face à l’adversité, l’homme peut toujours se révéler », comme Claude Lorius en fit lui-même l’expérience lors des terribles hivernages antarctiques. Le film sort le 21 octobre au niveau national. A Aix-les-Bains, il sera projeté le 10 novembre à 18h au cinéma Victoria, en présence de Claude Lorius qui à cette occasion répondra à nos questions et  dédicacera les deux ouvrages qu’il  fait paraître en lien avec le film.
Le Conseil d’administration s’est réuni le 3 octobre. Deux bonnes nouvelles : l’acquisition par le Conservatoire du Littoral de le ferme Gigot et de ses 50 ha (sur les balcons de Corsuet). Dès 2004, lors de l’établissement du SCOT, nous avions alerté les autorités sur l’importance de ce site pour la protection de l’environnement. D’autre part, l’accord des propriétaires pour la vente des parcelles nécessaire à la réalisation de la voie sarde (chemin réservé aux piétons et cyclistes entre Aix-les-Bains et Saint-Innocent) est acquis.

Nous restons attentifs à la protection des roselières du lac assurée par la variation du niveau des eaux, au devenir du camping du Sierroz et au projet de camping à Pugny, aux conséquences de l’installation d’une blanchisserie industrielle sur le site de Chevaline à Aix-les-Bains. Enfin, la municipalité de Brison-Saint-Innocent nous a confié la charge d’établir un projet pour le jardin de Grésine (toutes les bonnes volontés sont les bienvenues

samedi 5 septembre 2015

Echos du conseil d'administration de septembre 2015



1)   La composition du bureau reste la même que l’année dernière. Le CA se réunira le 1er samedi de chaque mois. Un compte-rendu sera envoyé à ses membres ainsi qu’aux adhérents qui ont donné leur adresse électronique. Ce compte-rendu sera également consultable sur le site de l’association.
2)    Site de Portout : dans son arrêt du 26/11/09, la cour d’appel administrative de Lyon enjoignait à la CALB la remise en état naturel du site. La FRAPNA nous demande si les travaux effectués par la CALB nous paraissent suffisants ou s’il faut exiger une remise en état rigoureuse. Pour pouvoir répondre, une visite du site sera faite (nivellement général, surélévation de l’altimétrie des abords).
3)  Projet de camping à Pugny : un représentant d’Acclame participera à la réunion d’information des opposants à ce projet le jeudi 10 septembre.
4)      Film sur Claude Lorius : Claude Lorius étant l’un des parrains de l’association, nous inviterons largement à voir ce film qui va sortir le 21 octobre (articles dans le journal municipal de Saint-Innocent, de la Frapna, dans l’Hebdo des Savoie ; prospectus à distribuer dans les commerces ; affichages sur panneau électronique ; courriels).
5)    Délaissé de Quisard : nous sommes toujours  opposés à sa traversée par une éventuelle prolongation du chemin au fil de l’eau. D’une manière générale, les roselières doivent être protégées (lignes de pieux interdisant l’accès par le lac) et entretenues (par une variation régulière du niveau du lac qui est d’ailleurs prévue et pilotée par la CNR).
6)   Ferme Gigot : nous nous réjouissons de l’achat de la ferme par le Conservatoire du Littoral et nous assisterons à la signature de l’acte en mairie de Brison-Saint-Innocent le 29 septembre.
7)     Voie sarde : nous souhaitons que les éventuels projets immobiliers soient cohérents et compatibles avec le chemin (exclusivement) piétonnier et cycliste. Il faut peut-être envisager une zone verte non construite entre la voie et Corsuet, mais qui entrerait dans le calcul du CUS.
8)    Jardin de Grésine : nous sommes invités à la réunion de la commission environnement de Brison -Saint-Innocent pour exposer notre projet de jardin en spirale.
9)      Entrevue avec Monsieur Croze : nous demanderons une entrevue avec Monsieur Croze en sa double qualité de maire de Brison-Saint-Innocent et  de président du Comité de lac (où en sont les projets de la commune : cœur de village, circulation et aménagement de la voirie ; relevés des températures du lac à différents niveaux qui nous semblent jouer un rôle sur l’évolution de la faune et de la flore aquatique : y a-t-il une analyse des résultats ?)
10)   Prochain CA : samedi 3 octobre

jeudi 9 juillet 2015

ASSEMBLEE GÉNÉRALE JUILLET 2015

ASSEMBLEE  GENERALE  4 JUILLET 2015

Notre assemblée générale annuelle s'est tenue le samedi 4 juillet à Portout, par une chaude et belle matinée qui nous a permis d'apprécier la fraîcheur du canal de Savières. Les différents rapports ont été adoptés à l'unanimité des membres présents et représentés. La composition du Conseil d'administration est désormais la suivante : Dominique Bruggiser, Denis Clouet, Françoise Curtelin, Monique Curtelin, Chantal Duparc, André Girard-Dephanix, Estelle Gurviez, Fabienne Pégaz, Jeanine Reversat. Les différentes fonctions au sein du bureau seront précisées lors de la prochaine réunion du CA.
        






mercredi 22 avril 2015

SACRÉE CROISSANCE !





Beaucoup d'économistes et de politiques ont tendance à penser que le retour de la croissance permettrait de résoudre les problèmes économiques et sociaux que nous connaissons. Il se pourrait que ce soit une illusion. En effet, la croissance conduit inévitablement à une surexploitation des ressources qui compromet les équilibres naturels et n'est pas soutenable à long terme puisque ces ressources sont nécessairement limitées. De plus, le développement technologique présente immanquablement des inconvénients et des nuisances et devient même contre-productif (comme on le voit dans les transports automobiles). A terme, il nuit à l'équilibre des sociétés et des individus qui attendent la satisfaction de leurs besoins non de leur propre activité mais de ce qui leur est fourni. Se développent ainsi des systèmes dont on attend tout, dont on ne peut plus se passer, aux exigences desquels on est soumis. Individus et sociétés sont alors dépossédés de ce qu'ils étaient capables de faire. Critiquer l'idéologie de la croissance, c'est se battre contre le rêve malsain de s'affranchir de toute limite, c'est développer une technologie qui respecte la proportion entre les buts recherchés et les moyens mis en oeuvre, entre les buts recherchés et les facultés humaines, c'est privilégier par la sobriété le bien-être au présent, et non pas le désir d'un mieux-être dans le futur. 

samedi 21 mars 2015

Panorama du lac du Bourget

On entend parfois parler de "retour à la nature". Mais quel rapport les hommes entretiennent-ils avec leur environnement naturel ? On peut, semble-t-il, dégager quatre conceptions fondamentales :
             - la nature est à exploiter : c'est un ensemble de ressources qui sont à notre disposition, que nous avons à faire fructifier, dont il faut tirer le maximum d'avantages (conception que l'on retrouve dans l'agriculture industrielle ou l'exploitation touristique des sites naturels remarquables par exemple)
              - la nature est à aménager : les conditions naturelles ne sont pas toujours favorables aux différentes activités humaines; il convient alors de les modifier pour rendre la vie plus facile, plus agréable, plus performante (cela va de l'assèchement d'un marais, du défrichement d'une forêt à la pose de prothèses ou de puces électroniques dans le corps humain)
               - la nature est à respecter : il faut en prendre soin car l'écosystème est vulnérable (l'homme peut lui infliger des blessures irrémédiables) mais en même temps remarquablement performant (il suffit alors d'accompagner les processus naturels, de s'en faire des alliés, non pas d'agir sur mais d'agir avec, ce que réussissait à sa manière l'agriculture paysanne)
               - la nature est à goûter, comme on goûte un bon vin, ce qui suppose une proximité, une intimité même, on ne goûte pas en laissant à distance : la nature n'est pas un spectacle, mais le milieu dans lequel on vit, duquel on vit.

lundi 23 février 2015

SALON DE L'AGRICULTURE



                La foule se presse au Salon de l’agriculture, y compris président et ministres. Mais de quelle agriculture s’agit-il ? Celle des « agro-managers » qui favorise la course à l’espace ou au gigantisme, avec l’hyper mécanisation que cela induit ? Celle des « paysans » qui maintiennent les paysages, des bocages aux garrigues, qui prennent soin de ce dont ils ont hérité ? Certes, l’opposition  n’est pas aussi tranchée, mais il faut voir qu’une agriculture industrielle (qui considère la nature seulement comme une ressource à exploiter) a conduit à l’appauvrissement des sols, à la chute de la biodiversité sauvage et domestique, à la banalisation et à l’uniformisation des paysages. En un siècle, nous avons divisé par cent la variété des fruits et légumes qui atterrissent dans nos assiettes. Trois races bovines assurent plus des 9/10èmes de la production mondiale de viande et de lait. Comme l’écrit Éric de Kermel :  «  Agriculture, paysage, biodiversité, assiette, tout est lié…Le combat pour la biodiversité agricole puise ses racines aux mêmes sources que celui pour la diversité culturelle, ethnique, spirituelle. Au-delà du contenu de nos assiettes, s’est le goût de la différence, la joie du métissage et la richesse des échanges qui sont en jeu. »

jeudi 5 février 2015

ACCLAME AU MUSEE DE GRENOBLE



                Le lundi 2 février, un petit groupe d’adhérents et de sympathisants s’est rendu au musée de Grenoble pour visiter l’exposition Penone. Pour Giuseppe Penone, artiste piémontais né en 1947, l’art est le moyen le plus sûr de nous rapprocher de la vérité du monde et des choses. Fidèle à ses origines rurales où il a appris le rythme des saisons, les travaux des champs, les arbres et les fleurs, les pierres des ruisseaux et l’odeur des bêtes, il veut retrouver,  à travers ses installations, sculptures et  dessins, ce qui fait le fond de la vie et de la nature : le souffle, la peau et l’écorce, l’eau et la sève, la trace du fourmillement souterrain de la vie. Il nous interroge dans sur la place de l’homme dans la nature, sur l’empreinte qu’il y dépose,  sur les interactions, les métamorphoses et les glissements entre les différents règnes : minéral, végétal, animal. L’exposition montre que les sensations physiques et la matière peuvent donner naissance à une quête spirituelle et poétique et que l’art, révélation de l’invisible, ne peut exister sans émerveillement


LE MOT DU PRESIDENT


L’année 2014 a vu des changements dans notre association : après de longues et fructueuses années passées à la présidence d’Acclame dont nous la remercions vivement, Monique Curtelin a souhaité s’engager d’une autre manière dans l’association. Le Conseil d’administration, issu de l’Assemblée générale du 5 juillet dernier, m’a donc désigné comme président  et Monique a été nommée vice-présidente.  Habitant Saint-Innocent depuis 25 ans, c’est Acclame qui a sensibilisé le professeur de philosophie que j’étais aux problèmes de l’écologie, et c’est ainsi que je participe depuis plusieurs années déjà au Conseil d’administration.  
                Je crois que, pour préserver et améliorer notre environnement, il faut nous interroger sur nos différents rapports à cet environnement : est-ce que nous le considérons comme un ensemble de ressources à exploiter, comme un cadre de vie à aménager au mieux ou comme ce qui nous permet de vivre et dont il faut prendre soin ? Dans notre combat qui n’est dirigé contre personne et qui ne cherche pas à défendre des intérêts particuliers mais seulement le bien commun, deux points me paraissent importants : nous avons hérité d’un patrimoine, naturel et bâti, qu’il convient de préserver, mettre en valeur et enrichir. Pour cela, dans un esprit de bienveillance  et de détermination, il faut renforcer nos capacités de réflexion et d’action, en impliquant adhérents et sympathisants et en développant des partenariats, sur des sujets ponctuels, avec d’autres groupes ou associations.
                Amis de la Chautagne, du canal et du lac, n’hésitez pas à nous faire part de vos remarques, de vos questions, de vos idées. N’hésitez pas non plus à adhérer ou à renouveler votre adhésion (par principe et pour assurer notre totale indépendance, nous ne sollicitons aucune subvention ; l’association ne vit donc que des cotisations de ses membres).
                Je compte sur votre soutien et vous en remercie sincèrement

                Avec mes sentiments cordiaux,

                            Denis Clouet


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